Soutenance de Thèse en cotutelle avec l'Université Mons en Belgique
AVIS DE SOUTENANCE DE THÈSE DE DOCTORAT
(la soutenance est publique)
NOM : VERRET
Prénoms : Marie Anne-Laurence
Laboratoire UniQ : Centre de recherche et d'appui aux politiques urbaines (CRAPU) rattaché au Faculté des Sciences de Génie et d’Architecture (FSGA)
Date et heure de soutenance : 27 mai 2025, 9 :00 AM (d’Haïti) / 15h00 (Bruxelles)
Lieu : Auditoire Landercy de l'Université de Mons (Bâtiment Rosa Parks, 7 Ave Frère Orban, 7000 Mons) & Haïti
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Titre de la thèse : Impact de la crise du logement de la classe moyenne dans les dynamiques de recomposition socio-spatiale de la Région Métropolitaine de Port-au-Prince
Formation Doctorale : Etudes urbaines (EDSE), Art de bâtir et urbanisme (UMONS)
Dans le cadre d’une cotutelle internationale de thèse avec l’Université de Mons (Belgique)
Rapporteurs :
- Sylvie PARE (Professeure, UQAM),
- Luisa MORETTO (Professeure, ULB)
Jury :
- M. Etienne GODIMUS, Professeur – UMONS (Président)
- M. Thomas WAROUX, Maitre de conférences – UMONS (Secrétaire),
- M. Georges Eddy LUCIEN, Professeur – UniQ (Examinateur)
- M. Guenaël DEVILLET, Maitre de conférences – ULiège (Examinateur)
- Mme Sylvie PARE, Professeure – UQAM (Rapporteure)
- Mme Luisa MORETTO, Professeure - ULB (Rapporteure)
- M. Pierre CORNUT, Professeur – UMONS (Directeur)
- M. Jean-Claude BOLAY, Professeur – UniQ (Directeur)
Résumé :
La ville a toujours été largement caractérisée par le logement. Conscients des multiples enjeux liés à ce dernier, les pays du Nord et ceux du Sud ont élaboré des politiques publiques et divers programmes visant le secteur. Néanmoins, la crise du logement semble toujours présente et frappe d’une manière particulière la classe moyenne qui représente pourtant un pouvoir économique grandissant dans les pays du Sud. Haïti n’a pas échappé à cette crise du logement de la classe moyenne, pas plus qu’elle n’a échappé à l’urbanisation fulgurante des pays du Sud ; à la nuance près que son contexte historique de première République noire et sa longue histoire de crises sociopolitiques et économiques doublées de catastrophes naturelles, lui confèrent une spécificité propre. Le séisme de janvier 2010 accentua cette problématique et, notamment, l’insatisfaction critique des besoins en matière de logement de la classe moyenne qui, en dépit d’un contexte socio-politique et économique contraignant, est porteuse d’un capital symbolique –au sens de Bourdieu– et joue le rôle de stabilisateurs sociaux en Haïti. Dans un pareil contexte, quel est l’impact de la crise du logement sur les carrières résidentielles de la classe moyenne, et quelles en sont les répercussions sur les dynamiques sociales et spatiales de la Région Métropolitaine de Port-au-Prince ? L’hypothèse de cette thèse est que la crise du logement induirait un parcours résidentiel de la classe moyenne lié à des aspirations qui conduisent à fuir les quartiers en dégradation. À ce titre, ce parcours résidentiel, étant lié à une urbanisation non-contrôlée et à l’émergence de poches de pauvreté au sein de quartiers résidentiels de classes moyenne et aisée, contribuerait parallèlement à la dégradation de ces quartiers et à leur disparation. Ce faisant, la mobilité résidentielle de la classe moyenne participerait à la création de nouveaux quartiers et à une expansion non planifiée de la ville qui, inversement, engendrerait également ceux-ci. Ce parcours résidentiel semble finalement être vécu de manière complexe par nombre de ménages, notamment dans des situations de déclassement socio-spatiale. La « cohabitation » avec les classes populaire/pauvre ferait naitre des tensions entre ces groupes qui se traduiraient par des actes d’intimidation et de violence, renforçant ainsi la motivation et les stratégies de la classe moyenne pour se déplacer. Cette thèse a ainsi pour but d’analyser le parcours résidentiel de la classe moyenne et son impact sur les dynamiques de recomposition socio-spatiale de la RMPAP, au prisme de la crise du logement. Elle s’est réalisée au moyen d’une approche méthodologique de recherche qualitative et d’une étude de cas des communes de Delmas et de Pétion-Ville, et par le biais de deux objectifs spécifiques mais complémentaires : (i) l’étude des choix, stratégies et trajectoires résidentiels de la classe moyenne dans un contexte incertain de politique nationale du logement, (ii) l’analyse des retombées des trajectoires résidentielles en termes social et spatial. Ces objectifs renvoient à la compréhension des pratiques (urbaines) de logement à travers des analyseurs sociaux et institutionnels, entendu que les choix résidentiels s’inscrivent aussi dans un rapport complexe aux (ou à l’absence de) politiques publiques de l’habitat et du logement.